The Economist  » Des millions de femmes passent à côté du THM »

Femmes manque THM Economist

En parallèle à l’article « Plus de femme devraient prendre un THM » the Economist a publié un autre article intitulé « Millions of women are missing out on hormone replacement therapy » soit en français « Des millions de femmes passent à côté du traitement hormonal de la ménopause »

Comme la dernière fois, j’ai traduit les grandes lignes directrices de cet article.

Traduction d’extraits choisis

Un sentiment de dépression. L’impression de tout oublier. Un cycle menstruel irrégulier. Lucy, Anglaise de la quarantaine savait que quelque chose n’allait pas bien. (…)

Indécise par rapport à la cause de ces changements, elle prend rendez-vous avec son médecin. Lequel met tout sur le dos du stress et lui propose de se revoir dans un an. Frustrée, Lucy se tourna alors vers internet où elle crut comprendre qu’elle était en périménopause. La ménopause c’est le moment au milieu de la vie d’une femme – qui commence à la quarantaine – où les niveaux d’hormones (œstrogènes, progestérone et testostérone) chutent. (…)

L’expérience de Lucy est doublement classique. Premièrement car toutes les femmes traverseront la ménopause. Deuxièmement, car les docteurs du monde entier échouent à l’identifier et à fournir le traitement adéquat pour améliorer leurs symptômes. (…)

La ménopause nuit aux os, cerveau, cœur et système immunitaire des femmes. Le docteur Susan Davis, professeur de Santé Féminine à l’université Monash en Australie, explique que la ménopause augmente le risque d’ostéoporose, des fractures de fatigue, de diabète et d’avoir une augmentation de graisse abdominal. (…)

NDLR : L’article contient ensuite toute une partie sur l’historique du THM et la fameuse étude (faussement) alarmiste WHI de 2002.

(…) Les bénéfices long terme du THM pour les femmes qui entrent en transition ménopausique sont maintenant clairs. (…)

Prendre un THM réduit la mortalité des femmes de 50 à 59 ans de 20 à 40% , principalement à cause des crises cardiaques. Une femme sur 25 mourra d’un cancer du sein, une sur trois d’une maladie cardiaque coronarienne et une sur six mourra d’une attaque. Dans les pays riches, environ 90% des femmes survivent au cancer du sein. Si les femmes sont sous THM quand leur cancer du sein est découvert, elles ont moins de chance d’en mourir. L’évaluation des risques versus bénéfices fait partie de la décision de prendre oui ou non un THM.

En l’absence d’étude poussée sur les THM actuellement utilisés, le THM reste oublié et mal aimé par tous. Et c’est ainsi que les femmes de 40 50 ans sont les grandes perdantes de la médecine. Afin de bénéficier de tous les bénéfices du THM – dont une résistance au déclin des fonctions cognitives – la fenêtre d’opportunité pour démarrer le traitement est seulement de deux ou trois ans.

Les symptômes de Lucy ont empiré après sa visite éclair chez le médecin. Convaincue par ses recherches sur internet qu’elle était en transition ménopausique, elle décide de faire une prise de sang. Le résultat confirma ses soupçons : le problème venait de ses hormones. Lucy a ensuite reçu une prescription de trois hormones avec un dosage personnalité : œstrogène en patch, progestérone micronisée et testostérone. Sous trois jours, ses bouffées de chaleur ont arrêté, elle dormait à nouveau et elle avait retrouvé son moral. Elle s’est sentie « superhumaine. »

Le dénouement heureux des histoires de ménopause n’est pas toujours automatique. En Angleterre, plus d’un million de femmes n’ont pas de traitement de la ménopause alors qu’elles pourraient en bénéficier. Dans d’autres pays, l’utilisation du THM est encore plus faibe. En Hongrie et Russie 3% des femmes en périménopause / ménopause sont sous traitement. En l’absence de médicament, des femmes se tournent vers des solutions naturelles qui peuvent soulager les symptômes mais ne réduisent pas le risque de problème cardiaque.  Certains de ces traitements, tel que l’actée à grappe noir (black cohosh) un produit phyto très populaire, a même été associé avec un empoise ment du foie.

Rien ne marche aussi bien que le THM et en l’évitant les femmes se mettent en danger.

En Bref

Malheureusement cet article ne fait que raconter une histoire que nous connaissons déjà : les soucis de santé des femmes sont trop souvent mis sur le compte du stress. A ce sujet je vous invite à relire l’excellente BD d’Aubrey Hirsch sur Les femmes et la médecine.

Tous les médecins ne sont pas experts en ménopause, c’est pourquoi il est important de connaitre soit même les symptômes de la ménopause….

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La publication a un commentaire

  1. Patricia

    Tellement vrai tout cet article !

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