Dans la plupart des pays, afin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché, un médicament doit avoir démontré son efficacité notamment via la comparaison de deux groupes de patient : un premier groupe est traité par le médicament et un second groupe qui prend un faux médicament, sans principe actif : le placebo.
Légalement, les patients doivent avoir été informés que lors de l’étude, 50% d’entre eux recevront un placebo. Afin qu’il n’y ait vraiment aucun biais, de la part même des administrateurs / surveillants lors de l’étude, les essais scientifique peuvent (doivent ?) être mené en « double aveugle randomisé» ou seul le responsable de l’étude sait quel groupe reçoit le « vrai médicament » et quel groupe reçoit le placebo.
Petite parenthèse sur l’effet placebo
Ironiquement, au fur et à mesure des essais scientifiques contre placebo, les médecins ont découvert que les patients qui recevaient un principe inactif pouvaient tout de même voir une amélioration de leurs symptômes, c’est ce que l’on appelle maintenant l’effet placebo.
A noter, que les vrais médicaments provoquent eux aussi une partie d’action placebo en plus des résultats dus au principe actif. Encore mieux, on sait aujourd’hui que même en étant informé de l’absence de principe actif d’un médicament, un patient peut tout de même bénéficier de l’effet placebo à force de conditionnement de la part, par exemple, d’un médecin administrateur(1).
Pour revenir à ce qui nous intéresse, de nombreuses études pour soulager des symptômes de la ménopause ne sont PAS réalisées contre placebo. On peut donner l’exemple de celle qui dit que l’acupuncture réduit les bouffées de chaleur avec un groupe qui faisait de l’acupuncture contre un groupe témoin qui ne faisait rien du tout. Peut on donc réellement dire que l’acupuncture réduire les bouffées de chaleur ou s’agit il juste d’un effet placebo ?
Bref, comme toujours, il faut essayer de garder un œil critique sur les études publiées en questionnant notamment la méthode, l’analyse mais aussi le financement.
Source 1 Le placebo soulage même si le patient sait qu’il ne sert à rien de Marie-Celine Jacquier publié le 28/07/2015 sur Futura Sciences
Source générale : Peut on encore faire des essais cliniques contre placebo de Gilles Bouvenot en 2003
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Des crises de chaleur intenses et brûlantes, suivies de crises d’hypothermies qui me font mal dans tout le corps , je suis trempée du crâne aux entres-jambes, impossible de m’habiller et d’aller travailler, couplées de douleurs articulaires , une fatigue accumulée au bord du malaise, prise de 12 kg, arrêt des activités simples comme le restaurant , les simples conversations declanchant ces crises , les relations clients impossibles. Je suis au point d’arrêter de vivre alors que j’étais très active avant, mon corps me lâche et j ai mal à cause des hypothermies..Aucun traitement hormis estreva et progestérone. Mon andocrinologue me confirme que la thyroïde est bonne.
Cela fait deux ans que cela dure