Suite aux articles alarmistes sur les résultats de l’étude Lancet, une sommité anglaise, spécialiste du cancer du sein, le professeur Michael Baum prend la parole. Voici une traduction de son pamphlet.
La traduction a été réalisée par moi même (et Google Trad + Deepl), notez bien que je ne suis nullement 1) traductrice ni 2) spécialiste française du cancer du sein, veuillez excuser quelques approximations de traduction.
« Je pense que le communiqué de presse publié par le Lancet est irresponsable et qu’il entraînera sans aucun doute une baisse de l’utilisation du THM/THS plongeant des milliers de femmes dans une vie de misère et, pour autant que nous sachions, raccourcissant la vie de millions de personnes à travers le monde. Rappelez-vous que le cancer du sein, n’est qu’au septième rang des causes de mortalité pour les femmes, alors que d’autres causes plus importantes pourraient augmenter en raison de l’arrêt du traitement hormonal de la ménopause (NDLR : on pense ici par exemple aux risques cardiovasculaires). Un « lien statistique » ne signifie pas un effet de causalité.
- Il y a deux principes dans l’exercice de la médecine – améliorer la durée de vie et la qualité de vie.
- Aujourd’hui, le paternalisme de la profession a été remplacé par le principe du partenariat qui aide les patients à prendre des décisions éclairées.
- Le journal du Lancet d’aujourd’hui et son communiqué de presse sont alarmistes et effrayeront des milliers de femmes qui ne prendront pas de THS/THM et n’aideront pas les femmes à faire des choix informés.
- Cette étude est extrêmement difficile à comprendre, même par un expert comme moi, et j’aurais besoin de plusieurs heures pour tout ingérer.
- La publication contient des données provenant d’environ 100 000 femmes participant à des essais cliniques de conception complexe depuis plus de 20 ans et fournit un résumé des données publiées et NON PUBLIEES en utilisant une méthodologie complexe.
- Le rapport est conçu pour prouver les risques relatifs (RR) de l’INCIDENCE du cancer du sein. Pour que les femmes non averties comprennent cela, j’ai trouvé une description des valeurs absolues ci-dessous.
- La façon la plus simple de comprendre les résultats pour le lecteur profane est la suivante :
- Si l’on considère une femme de 50 ans qui prend un THS combiné pendant 5 ans et qui est suivie pendant 20 ans, le risque de développer (=l’incidence) un cancer du sein passe de 6,3 % à 8,3 %, soit une hausse de 2 %.
- Si l’on considère une femme de 50 ans qui prend des œstrogènes seuls (ERT) pendant 5 ans et est suivie pendant 20 ans, le risque de développer un cancer passe de 6,3% à 6,8%, soit 0,5% de plus.
- On ne nous donne que des chiffres d’INCIDENCE et non de mortalité par cancer du sein ou de mortalité toutes causes confondues.
- La mortalité par cancer du sein pourrait ne pas être affectée parce qu’il y a un déséquilibre dans l’incidence de la positivité des récepteurs œstrogéniques (RE+) qui favorise les femmes sous THM/THS. (NDLR : en vrai je n’ai pas trop compris ce point la…)
- Si on veut parler de mortalité, la vérité est qu’elle serait moins importante pour les femmes sous sous THM/THS car ceux ci protègent des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, de l’ostéoporose, de la démence et du suicide.
- Les avantages des THM/THS pour l’amélioration de la qualité de vie sont incontestables.
- Enfin, tout l’étude pourrait s’effondrer si l’on corrige les données sur le nombre de cas » surdiagnostiqués » par l’utilisation de mammographies (NDLR : le texte initial parle de « mammographies XS » mais ne trouvant de traduction, j’ai simplement mis « mammographies » ) chez les femmes sous THM/THS qui ont peur de développer un cancer du sein. Elle devient ainsi une prophétie autoréalisatrice. »
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