Qu’est ce que le syndrome génito-urinaire de la ménopause ?
Le syndrome genito urinaire de la ménopause et le nouveau nom pour parler, entre autres, de l’atrophie et la sécheresse de la vulve et du vagin (également connu sous le nom de VVA)
Le SGUM comprend trois types de symptômes :
- ceux qui concernent vulve et du vagin : sécheresse, brûlures, irritations (toute sorte de douleurs), l’atrophie vaginale
- ceux qui concernent la vie sexuelle et notamment les douleurs lors de la pénétration
- ceux qui concerne l’appareil urinaire avec les infection urinaires à répétition, le besoin d’uriner la nuit (on parle de nycturie), le besoin d’uriner en urgence (on parle d’urgenturie), fuite urinaire, la descente d’organe (on parle de prolapsus)
Important : le SGUM concerne beaucoup les femmes déjà ménopausées, c’est-à-dire dont le corps ne bénéficie plus depuis quelques temps déjà d’œstrogène en quantité importante.
Le SGUM ne peut pas être guérit, il peut être atténué et « mis sur pause » via la mise en place de divers traitements mais à l’arrêt du traitement l’évolution du SGUM reprendra son cours.
Qu’est ce qui cause le SGUM à la ménopause ?
Comme tous les symptômes de la ménopause, c’est le manque d’œstrogène qui est à la source du problème. En effet, l’œstrogène permet d’épaissir (et donc de protéger) la muqueuse, d’avoir du collagène pour garder la souplesse de la muqueuse, de produire des sécrétions vaginales et de maintenir la tonicité des muscles du périnée.
Le problème du SGUM c’est que les femmes ne savent pas que c’est un problème.
Qui est concernée par le SGUM ?
Les statistiques sont difficiles à obtenir sur le SGUM du fait du tabou autour du sujet. Les études l’estiment de 10 à 50% des femmes ménopausées, l’étude Women Health Initiative retient le chiffre de 27%1 des femmes (probablement largement sous-estimé et en vérité autour de 50%1) La Société Nord Américaine de la ménopause (NAMS) retient en 2020 le chiffre de 84% de femmes en postménopause.4
Les femmes sous traitement hormonal de la ménopause (THM) peuvent également souffrir du syndrome génito urinaire de la ménopause.
Le SGUM touche plus particulièrement les femmes ménopausées après un cancer du sein (70%) du fait des traitements du cancer2.
Quel est le problème du syndrome génito urinaire de la ménopause ?
Les femmes pensent que c’est dû au vieillissement normal de la femme. Par ailleurs, elles ne s’écoutent pas assez et n’osent pas parler de leurs symptômes à leur médecin.
En parallèle, le médecin ne pose pas assez la question sur les inconforts et douleurs au niveau de la vulve et du vagin et parfois même ont des problèmes pour diagnostiquer le SGUM.
Conséquence : de nombreuses femmes souffrant du SGUM ne sont pas traitées (et certaines ne savent même pas que leurs problèmes genito urinaires ont un nom et un traitement)
Quelle conséquence au quotidien ?
Le SGUM peut avoir des conséquences terribles dans la vie de tous les jours. On pense tout de suite à la vie sexuelle mais il y a bien plus que cela.
Des douleurs vulvaires intenses peuvent ensuite gêner pour faire certaines activités ( le cheval out simplement marcher !) ou porter certains vêtements (les pantalons doivent alors être remplacés par des jupes avec moins de zone de contact et de frottement).
La nycturie (ce besoin anormal de devoir faire pipi la nuit) peut être tellement fréquente qu’elle empêche de dormir.
Enfin la sensation de mal être et de solitude face au SGUM (car oui, comme personne n’en parle, on a la sensation d’être la seule au monde à avoir ce problème) peut mener à une baisse de moral plus ou moins importante.
Lisez maintenant l’article consacré aux traitements du syndrome génito urinaire de la ménopause (SGUM).
Le syndrome génito urinaire de la ménopause doit donc être détectée et faire l’objet d’une discussion avec votre médecin car des traitements contre le SGUM sont disponibles.
Ne restez pas seule. Ne souffrez pas en silence. Parlez en. Trouvez le traitement qui vous convient.
Sources :
1 – le SGUM quelles conséquences pour la vie sexuelle – http://aius-sexogyn.fr/files/67/COMM_2017/14h00-claude-hocke.pdf
2 – http://www.gemvi.org/congres-session-137.php
3 – Mooc PNS Ménopause l’affaire de tous – Sexualité et ménopause – https://pns-mooc.com/fr/mooc/1/presentation
4 – Statement on Genitoury Symptoms of Menopause by NAMS –
https://www.menopause.org/docs/default-source/default-document-library/2020-gsm-ps.pdf
Cet article a 3 commentaires
Bonjour, j’ai 46 ans et menauposée. Mon gynécologue m’a prescrit de l’oestriole en hormone a prendre en gel local dans le vagin.Entre l’été dernier et cet été, j’ai pris plus de 10kg!!!Je voudrai savoir si cette hormone en gel fait grossir ou régule le poids.Merci beaucoup pour vos réponses.
Bonjour
Il n’y a aucune raison qu’une application locale, qui n’a qu’un effet local, modifié votre appétit ou votre poids. Le ou les facteurs de prises de poids se trouvent ailleurs.
Bonjour, j’ai 59 ans et ménopausée depuis l’âge de 48 ans. J’ai des problèmes urinaires fréquents brûlures, pesanteur etc ) mais sans infection (ECBU vierge). Mon gyneco m’a prescrit du Colpotrophine en capsule vaginale pendant 20 jours, et une crème à la cortisone Betneval en application locale pour l’irritation 10 jours. J’en suis a 10 jours de traitement mais pas d’amélioration. Dès que j’ai une activité sportive (rando, natation) je rechute… Savez vous en combien de temps ce traitement fait effet ? Dois je arrêter le sport en attendant ? Merci de votre aide.