Maintenant que la définition du SGUM (syndrome genito urinaire de la ménopause) est claire, voici plusieurs pistes pour le traiter.
Mise en place d’une hygiène de vie
Le tabac est très mauvais pour la bonne santé de la sphère vulvo vaginale. Il accélère dont le syndrome genito urinaire de la ménopause (et plein d’autres choses aussi…le tabac c’est mal.)
Le nettoyage trop fréquent et avec des produits trop irritants de la vulve et du vagin peuvent aggraver le SGUM. Rappel : le vagin est auto nettoyante, il ne doit donc pas être lavé. En ce qui concerne la vulve, il faut utiliser les produits sans parfum ou des produits à PH correspondant à celui du vagin (c’est-à-dire pas de PH trop élevé).
Avoir une vie sexuelle active (seule ou en couple) car cela augmente la vascularisation c’est-à-dire l’afflux sanguin au niveau du vagin et améliore la lubrification vaginale.
D’autres facteurs de risque pour le syndrome génito urinaire sont : le tabac, l’alcoolisme, l’absence d’activité physique, l’absence d’accouchement par voie basse (mais ça c’est un peu tard pour faire quoique ce soit), pour la vessie eviter d’avoir une alimentation trop acide (thé, café, agrume, tomate, sucre, thé, café, épices…)
Traitement non hormonaux du SGUM
Hydratation vaginale
Mise en place d’une hydratation vaginale à base d’eau ou d’acide hyaluronique.
Lubrifiants
Utilisation de lubrifiant lors des rapports sexuels. Attention aux lubrifiants à l’huile qui fragilisent le préservatif.
Ne pas oublier par ailleurs, qu’une femme ménopausée met plus longtemps à atteindre une lubrification totale (environ 20 minutes), il faut donc bien prendre le temps avant de se lancer dans une pénétration.
Traitement hormonaux
Traitement local à l’oestrogène
Le traitement le plus efficace du SGUM est l’application local (et donc ici vaginale) d’oestrogène. Le traitement se présente sous forme d’ovule, d’anneau ou de gel. Le gel et l’ovule doivent être inséré régulièrement (environ 2 fois par semaine) et peuvent rebuter notamment à cause du produit qui peut ensuite couler. L’anneau semble donc être la forme préférée car mis en place pour une durée d’environ 3 mois et n’occasionne pas de « pertes ».
En France, ce traitement n’est pas complètement contre indiqué pour les femmes ayant un antécédent de cancer du sein car le passage d’œstrogène dans le sang reste faible. Ici encore plus que jamais, il est essentiel d’avoir un vrai échange avec votre médecin pour faire voir au cas par cas ce qu’il est possible de faire.
Le traitement hormonal de la ménopause
Le traitement hormonal de la ménopause THM avec des risques et ses contre-indications montre des effets variables pour les symptômes du SGUM. Le THM fonctionnerait mieux lors de la prise de l’oestrogène par voie vaginale. Certaines femmes sous THM doivent également prendre un traitement local oestrogénique (environ 30%).
Autres traitements
Il existe d’autres traitements encore en cours d’évaluation scientifique officiel ou d’autorisation de mise du le marché pour le SGUM en France.
Les Omegas : plusieurs gynécologues vantent les bienfaits de la supplémentation en oméga pour traiter du SGUM. A ce jour, pas encore de confirmation par les études.
Le laser qui permet de détruire « les couches sèches » du vagin pour que des « couches plus jeunes et plus hydratées » prennent ensuite le relai. Ce traitement semble montrer de bons résultats mais doit encore prouver son efficacité sur le long terme.
Le lipofilling vulvo-vaginal qui serait une solution définitive.
Les ovules de DHEA car la DHEA insérée dans le vagin se converti en oestradiol.
Les SERM (Modulateur Selectif des Recepteurs des oestrogènes) qui agissent dans le vagin comme de l’oestrogène (mais attention ce n’est pas de l’oestrogène et dans d’autres organes cela n’agit pas comme de l’oestrogène).
Il existe donc toute une panoplie de solutions pour traiter le syndrome genito urinaire de la ménopause, encore faut-il que les femmes sachent qu’elles ont un SGUM. Pour cela, il faut qu’elles osent parler de leur problème à leur médecin.e ou mieux encore que le médecin demande systématiquement aux femmes ménopausées si elles ont des douleurs, des problèmes urinaires… en étant spécifique sur le type de problème rencontrés avec le SGUM.
Important :
– le traitement du SGUM met un peu de temps à agir, attention à ne pas arrêter le traitement subitement pour cause d’absence de résultat
– a l’arrêt du traitement, les symptômes reviendront et recommenceront à s’aggraver. Le traitement doit être pris à vie.
Si vous avez des problèmes au niveau de la vulve, du vagin ou de la vessie, parlez-en à votre médecin car il existe des solutions.
Sources :
1 – le SGUM quelles conséquences pour la vie sexuelle – http://aius-sexogyn.fr/files/67/COMM_2017/14h00-claude-hocke.pdf
2 – http://www.gemvi.org/congres-session-137.php
3 – Mooc PNS Ménopause l’affaire de tous – Sexualité et ménopause – https://pns-mooc.com/fr/mooc/1/presentation