La douleur des femmes, trop souvent niée

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« C’est la fatigue » « C’est le stress ». Trop de femmes qui vont consulter et se plaignent de douleur se voit poser un tel diagnostic et repartent sans autre traitement que « Reposez-vous et faites du yoga / de la méditation / de la sophrologie pour vous détendre »

C’est le cas en France, mais également aux États-Unis où une étude a permis de mettre le doigt sur la différence de traitement entre les hommes et les femmes face à la douleur.
Par exemple, les femmes se plaignant de douleur auront plus de chance de recevoir un sédatif alors que les hommes recevront un antidouleur.
Une étude montre même que les femmes ayant subi un pontage coronarien avaient moitié moins de chance de se voir proposer un antidouleur qu’un homme ayant eu le même pontage.
Enfin les femmes  se rendant aux urgences pour une douleur abdominal intense attendent 16 minutes de plus que les hommes avant de se voir proposer la prise d’un antidouleur.

Pour dire les choses clairement : si vous êtes une femme, vous ne recevrez pas les meilleurs soins médicaux.

Docteur Fiona Gupta, neurologue et directrice de santé dit « je ne compte plus le nombre de femme que j’ai vu qui ont consulté plusieurs médecins qui ont juste su lui dire que ses symptômes étaient liés au stress ou psychosomatiques. Il s’avère que la majorité de ces femmes ont été ensuite diagnostiquées avec des maladies neurologiques graves comme des scléroses ou encore Parkinson. Elles savaient que quelque chose n’allait pas, mais ont leur a dit de ne pas s’écouter et de ne pas faire confiance à leur ressenti »

Comment faire si on a l’impression que notre médecin ne prend pas notre douleur au sérieux ?

Demander quelles sont les recommandations

Je souffre de X X X, « attendre et se détendre » sont donc les recommandations générales pour ses symptômes ? Les recommandations étant assez objectives, cela peut encourager les docteurs à revoir leurs conseils.

Soyez honnête

Exprimer votre inquiétude « J’ai l’impression que vous ne me comprenez pas. Expliquez-moi, pourquoi, pour vous cela ne représente pas un problème » Cela devrait, au pire vous obtenir des informations au mieux, déclencher une prise de recul du médecin sur la situation.

Faites-vous confiance

On apprend tellement aux femmes à diminuer leurs symptômes qu’elles ont peur de paraître hypocondriaque. Dire qu’on a des symptômes ne signifie pas qu’on exagère ou qu’on pose soit même un diagnostic. Si vous sentez que quelque chose ne va pas, exprimez le et essayez de faire identifier le problème : mieux vaut éliminer des sources de problèmes plutôt que de réagir trop tard.

A ce sujet, je vous recommande de lire l’excellente bande dessinée d’Aubrey Hirsh sur les femmes et la médecine qui raconte tout ceci en image.


Pour en savoir plus :
Havard health Publishing : Women and pain : disparities in experience and treatment – Octobre 2017
The New York Times – When doctors downplay womens’ health concerns – Mai 2018

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