Ménopause et anti-douleurs

Antidouleurs

Un article du New York magazine « Les femmes blanches sont elles accros aux anti-douleurs à cause de la ménopause1 ?» s’interroge sur le taux de mortalité des cinquante / soixantenaires (traduction personnelle de « middle-aged ») blancs. En effet, parmi la population blanche (hommes et femmes) ce taux est en hausse ces dix dernières années alors qu’il baisse pour les autres ethnies.

Si une telle étude ne pourrait pas être menée en France du fait de la séparation ethnique, il est intéressant de comprendre la raison derrière cette progression.

Les experts n’ont pas encore trouvé la solution, mais une des pistes serait la prise de médicaments combinée avec l’alcool.

Augmentation de prise d’anti-douleurs  après l’étude Women Health Initiative

En effet, l’étude de 2002 qui prouvait que le traitement hormonal de la ménopause (THM) causait cancers du sein, attaques cardiaques et autres effets secondaires majeurs a stoppé net la délivrance de ces médicaments chez les femmes en phase de ménopause. Depuis, les femmes ont du se débrouiller avec leurs problèmes d’humeur, de bouffées de chaleur, de stress, de sommeil et de douleurs diverses et variées. Certains d’entre elles se sont alors tournées vers les anti-douleurs, anti-dépresseurs et l’alcool.

Les femmes blanches auraient plus tendance à prendre des opioïdes (médicaments anti-douleurs dérivés de l’opium) que les femmes d’autres couleurs et pire encore, elles auraient également plus tendance à les prendre en parallèle de médicaments anti-anxiété. Par ailleurs, les femmes blanches sont cinq fois plus nombreuses à prendre ce combo de médicament que les hommes blancs. Au final : une augmentation de 400% d’overdose aux opioïdes entre 1999 et 2014.

Le revers de la médaille

Ironiquement, la prise combinée d’opioïdes et de médicaments anti-anxiété endommage le système nerveux central, ralentissant à la fois le cœur et la respiration, ce qui peut être mortel. Sans compter que les opioïdes pris sur le long terme réduisent le taux d’hormones dans le corps, augmentant encore les effets de la ménopause.

Le THM dont l’administration a été ajustée depuis l’étude de 2002, serait maintenant sans danger (ou relativement cf Infographie sur le cancer du sein et le THM) pour les femmes si le traitement est commencé tôt dans la phase de ménopause, en combinaison œstrogène progestérone (selon le cas de chaque femme) et par application cutanée.

1 NewYork Mag – Les femmes blanches sont elles accros aux anti-douleurs à cause de la ménopause ? Is menopause partly to blame for record painkiller addiction among white woman ? – 31 août 2016

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