Après un certain âge, il est courant de voir des poils sur le visage des femmes : c’est le mythe de la sorcière avec du poil au menton ou de la femme à barbe.
Le terme utilisé pour décrire la pilosité faciale (parfois indésirable) chez les femmes est hirsutisme. Cela signifie que les poils poussent de la même manière que ceux des hommes (moustache, barbe ou poils plus épais sur les membres). Les femmes qui souffrent d’hirsutisme sont plus sensibles aux petites variations hormonales, selon la Bristish Association of Dermatologists.
À l’approche de la ménopause, comme l’équilibre entre l’oestrogène et la testostérone est modifié cela peut causer un excès de poils. En effet, la testostérone reprend l’avantage sur l’oestrogène et les poils apparaissent. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peut également en être la cause.
Ainsi, à la ménopause, de nombreuses femmes font état de poils indésirables sur le visage, c’est donc un symptôme de la ménopause : non douloureux mais qui peut être génant. A contrario et étrangement, d’autres régions seront moins poilues : les jambes, le pubis, les sourcils ou la tête.
Le cycle de vie du poil
Le poil connait trois phases de développement :
- La pousse : c’est l’anagène
- La Carthagène : maturité courte
- La chute : la phase telogène
L’ensemble de ces trois phases correspond à un cycle qui dure environ un an.
Comment évaluer l’hirsutisme
Pour faire le point sur cette nouvelle pilosité, préparez les réponses aux questions suivantes :
- Avez-vous déjà eu des troubles du cycle ou un SOPK ?
- De quand date ces nouveaux poils (et par rapport à votre expérience de la ménopause)
- Problème d’insulinorésistance
- Antécédents capillaire familiaux
Il existe ainsi une échelle de l’hirsutisme : le score de Ferriman et Gallaway qui permet d’évaluer le niveau de pilosité.
Que faire contre les poils ?
Premièrement, n’hésitez pas à en parler à votre soignant. S’il s’avère que cette pilosité ne provient pas d’un autre problème de santé et est uniquement due à la ménopause, alors on peut s’attaquer aux poils.
Comment gérer la pilosité excessive à la ménopause ?
Dans le poil, il y a les poils qu’on touche et ceux qu’on ne touche pas. Il existe par exemple des zones hormono-dépendantes : le visage, l’aréoles des seins, les joues, le cou et la ligne ombilicale pour les femmes plus délicates à traiter.
Que faire contre les poils au visage ?
Avant tout, il faut savoir qu’on peut détruire un poil uniquement dans la phase de pousse. C’est pourquoi les traitements se font souvent en plusieurs séances espacées. Par ailleurs, le poil doit être traité quand il rattaché à son bulbe : c’est là qu’on peut le détruire.
Il existe différents types d’épilation :
- La pince à épiler : enlève le bulbe (si fait correctement) donc ne stimule pas trop
- Le rasage : cela coupe le poil et favorise la repousse d’un poil plus fort. Ce n’est pas conseillé pour les poils du visage sauf dans l’optique de fortifier le poil dans le but de le traiter ensuite au laser ou à l’électrolyse.
- La crème dépilatoire : produit plus ou moins le même effet que le rasage
- A la cire : si bien l’épilation est bien faite, alors elle arrache le bulbe. A intervalle régulier, cela peut même mener à une diminution de la pilosité. Attention, il faut s’assurer que l’épilation soit bien faite, sinon c’est le même effet que le rasage.
- Le laser : ça ne marche pas sur tout, notamment pas pour les poils fins / intermédiaires ou les peaux foncées. Le laser permet de remettre tous les poils en synchronisation, les poils seront tous à la même phase anagène par exemple.
- L’électrolyse permet également de prendre le relai du laser en fonction de certains types de poils et / ou types de peaux.
Pour le duvet, qui ne doit pas être enlevé sous peine de stimuler le poil, il est possible de tenter :
- la décoloration pour le rendre un peu moins visible
- la crème local anti hormone male (sur ordonnance) à appliquer deux fois par jour qui permet de diminuer l’importance du duvet
Dans tous les cas, la pilosité sur le visage fait partie de l’évolution naturelle du corps des femmes avec l’âge. Une dernière possibilité est donc de l’accepter et de passer outre.
Si jamais cependant, vous souhaitez prendre des mesures, le plus sûr reste d’aller voir un médecin spécialisé dans l’esthétique ou l’anti-âge.
Source : live du docteur Catherine de Coursac spécialiste en médecine esthétique ainsi que son livre et site internet