The Economist vient de publier un article intitulé «More women should take hormone-replacement therapy» soit «Plus de femmes devraient prendre un traitement hormonal de la ménopause (THM)» .
Si on peut regretter que l’article ne cite jamais les études sur lesquelles il s’appuie, notamment pour les personnes doutant encore des bénéfices du THM, on ne peut que se réjouir de voir un journal « grand public » éditer un article factuel et scientifiquement correct sur la ménopause et ses traitements.
Traduction d’extraits choisis ci-dessous.
Le THM est plus sûr que ce que les gens croient et est bon pour la santé des femmes.
Dans les années 90, presque 500 millions de femme avaient 50 ans ou plus, aujourd’hui elles sont presque 1 milliard. (…) Chaque année, 47 millions de femmes deviennent ménopausées. Dans les pays occidentaux, où la majorité des études sur la ménopause sont conduites, 80% d’entre elles manifesteront des symptômes tel que bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, dépression, insomnie, anxiété et problème de mémoire…
Les symptômes peuvent durent pendant 12 ans. Environ ¼ des femmes en périménopause / ménopause voient leur qualité de vie diminuer. (…)
Il y a 20 ans, les médecins prescrivaient facilement un traitement hormonal de la ménopause (THM) mais en 2002 les résultats de l’étude WHI démontrant des risques sanitaires notamment une légère augmentation de risque de cancer du sein après 5 ans de traitement alarment les femmes et les médecins menant à l’arrêt quasi mondiale du THM. (…) Les femmes étaient effrayées et les médecins hésitants.
Pourtant les résultats de l’étude WHI de 2002 ont rapidement été critiqués. Une nouvelle étude de ces données a montré que les femmes de 50 à 59 qui étaient sous THM avaient 31% moins de risque de mourir de quelque cause que ce soit pendant les 5 à 7 ans de traitement hormonal que celles qui n’étaient pas sous THM. Pour une femme hystérectomisée (sans utérus) ou ayant commencé la transition ménopausique avant 45 ans, le THM réduit le risque de problème cardiaque, sauvant donc des vies. Le THM protège également contre l’ostéoporose, une maladie qui affaiblie les os. (…) Le THM contribue également à réduire le nombre de cancer de l’utérus et de cancer du côlon. (…)
Le traitement hormonal de la ménopause ne doit pas être prescrit à toutes les femmes ménopausées. Pour certaines la balance risques / bénéfices n’est pas en faveur d’un traitement. Le traitement n’est pas non plus adéquat pour les femmes ayant des maladies de foie, un historique de caillot sanguin ou de cancer des ovaires ou du sein. (…) Les produits à base de plantes, le yoga et les régimes à la mode – vers lesquelles certaines femmes se tournent à défaut de traitement médicamenteux – peuvent aider lors de la ménopause mais n’offrent pas les protections sanitaires du THM. Par ailleurs, les symptômes peuvent causer de grave problème de santé dans le futur. Les médecins pourraient prescrire le THM bien plus largement qu’ils ne le font aujourd’hui.
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