Dimanche dernier, le podcast féministe et pop culture « Quoi de meuf » consacrait son émission à la ménopause. J’adore les podcasts de façon générale, féministe encore plus (gros cœur à La poudre) et vraiment vraiment beaucoup quand ça parle de ménopause.
Décryptage de l’émission pour vous donner envie de l’écouter.
Définition de la ménopause
Pour introduire le sujet, les autrices expliquent ce qu’est la ménopause et qu’il existe également la périménopause et la préménopause. Voir les phases de la ménopause.
Plus d’info : Tant qu’à parler de la préménopause, autant en profiter pour dire que oui la ménopause est à 51 ans MAIS qu’on peut avoir des symptômes de la ménopause à partir de 40 ans.
Historique
Clémentine et Pauline reviennent sur l’apparition du mot ménopause, sur le fait que très peu de mammifère ont la ménopause et que différentes théories plus farfelues les unes que les autres sont venues expliquer la ménopause : en passant par celle de la grand-mère ou de la femme jeune pour l’homme. A écouter vraiment si on veut rire un coup (mais rire jaune bien sûr).
Les autrices parlent ensuite des descriptions que l’on a pu faire des femmes ménopausées victimes de bouffées délirantes, hystériques, ayant un penchant pour la liqueur forte, enchaine crise de jalousie sur crise de jalousie et qu’on devait parfois tout simplement lobotomiser !
Positionnement
Clémentine et Pauline regrettent ensuite qu’on a trop une représentation pathologisante de la ménopause qui est presque vu comme une maladie. Peut-on repenser la ménopause en dehors des symptômes et d’une culture médicalisée ? Il faut changer le regard et se réapproprier la ménopause.
Plus d’info : effectivement on parle beaucoup des symptômes mais pour moi, le vrai problème est qu’on ne parle pas des bons symptômes. Tout le monde connait les bouffées de chaleur et les sautes d’humeur mais qui sait qu’une dépression, que la fatigue ou que des douleurs articulaires peuvent être liés à la ménopause et ce dès 40 / 45 ans ? Pas grand monde et c’est pour ça qu’il faut le dire pour que la ménopause soit identifiée le plus tôt possible afin de mettre en place le bon accompagnement pour soulager les symptômes.
Par ailleurs, la ménopause influe sur le système osseux et cardiovasculaire donc le THM peut jouer un rôle protecteur important.
Juste une phrase que j’ai bien aimé :
L’espace public n’aime pas les manifestations hormonales féminines.
Références
Les autrices font mentions de nombreuses écrivaines françaises et anglophones ayant écrit sur la ménopause. Elles y citent par exemple Lafern Page qui regrette que la ménopause soit décrite comme une détérioration physique, mentale et sociale. L’autrice regrette également que toute une industrie de la ménopause se soit développée pour traiter un état transitoire qui peut en fait accentuer l’autonomie des femmes. Regret : une phrase de transition…. plus ou moins longue… car pour les femmes qui ont eu des symptomes de ménopause en préménopause, ceux-ci durent en moyenne 18 ans…1
Pour info, toutes les références sont sur le site art19.
Interview d’Elise Thiébaut
Celle-ci raconte que pour elle la ménopause a été une bénédiction, car la fin des douleurs de l’endométriose. Elise préfère parler de manifestations plutôt que de symptômes de la ménopause et c’est vrai que c’est très joliment vu ainsi. Elle explique avoir adoré les bouffées de chaleur car plutôt frileuse à la base et dit qu’elle ne s’est jamais autant réalisée en tant que personne que depuis qu’elle est ménopause.
Plus d’info : Elise parle du danger du traitement de la ménopause alors que toutes les études déplorant les méfaits du THM ont été décriées (autant l’étude WHI de 2002 que Lancet de 2009)
Popculture
Les meufs (comme c’est le podcast Quoi de meuf… on peut dire meuf non ? ) évoquent ensuite les quelques films / séries / animées qui parlent de la ménopause. Et je dois dire que j’en ai découvert une qu’il faut maintenant que je regarde : Big mouth et sa ménopause Banshee.
Plus d’info : on peut y écouter l’extrait de Fleabag sur la ménopause, mais elles ont coupées avant la fin en laissant seulement la partie où l’actrice dit que c’est super mais pas celle où elle dit que c’est super MAIS HORRIBLE.
Au final, un bon podcast sur la ménopause qui s’adresse aux jeunes femmes donc c’est top (dans ma tête, Quoi de meuf a plutôt un public féminin jeune 25 – 40 ans..)
A refaire : sensibilisons les femmes jeunes à la ménopause que ça soit pour les aider à comprendre ce par quoi passe leur mère ou pour être informées pour le futur.