Michelle Obama a lancé son podcast en juillet 2020 pour parler des sujets qui lui tiennent à cœur. Dans le 5ème épisode, elle fait le témoignage de sa ménopause, sous forme d’une conversation informelle avec son amie et gynécologue. Extraits choisis ci-dessous.
Elle parle donc de l’évolution du corps des femmes : puberté, grossesse et ménopause et de toutes les questions qu’on peut se poser pendant ses phases de transition. Elle insiste dès le début, sur le fait que si ce podcast et particulièrement cet épisode peut sembler être adressé uniquement aux femmes, il serait en fait très intéressant que les hommes l’écoutent et comprennent mieux les problèmes des femmes. Elle souhaite même que cet épisode, soit l’occasion de démarrer une conversation avec un proche pour qu’il ou elle comprenne ce qu’il se passe dans le corps des femmes.
Communication et éducation sur les sujets de femme
Michelle explique dès le début qu’elle a eu la chance incroyable d’avoir une mère très ouverte qui parlait de tout et sans tabou. A ce titre, elle a reçu assez jeune, un kit d’information sur la puberté et les règles. Du coup, elle s’est bien sentie préparé à cette première étape dans la vie d’une femme mais constate que ce n’était pas le cas pour tout le monde.
Elle essaye donc elle aussi d’avoir cette ouverture avec ses filles, afin qu’elles soient à l’aise avec leur corps et osent poser des questions. « Je ne veux pas que mes filles soient mal à l’aise à l’idée de me demander quoique ce soit à propos de leur corps ou de leur sexualité. »
L’information c’est le pouvoir dans tous les domaines de la vie, mais particulièrement pour la santé. On ne peut pas connaitre la réponse à une question qu’on n’a pas posée. Donc allez-y, posez la question.
Les différentes phases de la ménopause
Il est important de connaitre les différentes phases de la ménopause et notamment la périménopause. C’est, quand à 43 ans, tu commences à être très irritable. Il y a aussi des problèmes de sommeil. La liste des symptômes est gigantesque. Et au milieu de tout ça, il y a des femmes qui n’ont aucun symptôme.
Pour l’irritation, qu’est-ce qu’il se passe en fait : c’est la puberté inversé. Et quand c’est fini, hop c’est le début de cette nouvelle vie.
Il ne faut pas oublier que de ses 40 à 50 ans il se passe plein de choses dans la vie et on est énervée et folle à cause de choses qui sont énervantes et folles. C’est encore pire pour les femmes qui connaissaient déjà les crises d’angoisse et la dépression avant la ménopause.
Michelle Obama et le traitement hormonale de la ménopause
Les hormones alors ? Faut-il en prendre ou pas ? La bonne réponse étant : ça dépend. Certaines femmes ne sont pas dérangées, certaines femmes arrivent à mettre en place une bonne alimentation, une bonne gestion du stress qui permet de gérer les symptômes… Quand une femme a vraiment beaucoup de symptômes et est dérangée alors oui, le traitement hormonal de la ménopause peut être une solution.
Il ne faut pas oublier qu’il y a des problèmes qu’on ne voit que plus tard : la sècheresse vaginale, les problèmes urinaires, l’ostéoporose… Juste quand on pense qu’on en a fini avec la ménopause et ses symptômes, c’est la phase deux de la ménopause avec ses symptômes « tardifs ».
Personnellement, je prends un traitement hormonal de la ménopause car je ne pouvais pas être plus énervée que ce que je l’étais déjà. Si cela vous dérange, cela affecte votre couple, affecte votre qualité de vie… alors oui les hormones peuvent vous aider. Si c’est un non évènement… alors oui, ne prenez pas d’hormone.
Michelle, Barack Obama et les bouffées de chaleur
Michelle commence par raconte deux anecdotes sur les bouffées de chaleur.
Je me souviens avoir eu une bouffée de chaleur sur Marine I. Je suis prête, je dois sortir pour aller participer à un évènement et en une seconde, c’est comme si quelqu’un avait allumé un four à pleine puissance dans mon corps. J’ai fondu. J’ai pensé, « c’est fou, je ne peux pas faire ça ».
Barack de son côté était entouré de femmes dans son cabinet, bon nombre d’entre elles en périménopause et il pouvait voir la bouffée de chaleur car il voyait la transpiration. Quand il a demandé « qu’est-ce qu’il se passe » ? On lui a dit « c’est comme ça que les femmes vivent à la ménopause ». Cela ne l’a pas du tout dérangé de constater que les femmes de son équipe étaient en transition ménopausique. Il a juste dit de mettre la clim.
Michelle Obama, la ménopause et le travail
Le système professionnel n’est pas bon pour les femmes en périménopause et ménopause. Les costumes et les bouffées de chaleur ne font pas bon ménage. Il faut accepter de changer les codes vestimentaires pour les femmes ménopausées. Cette expérience des femmes devrait être mise plus en avant car aujourd’hui, on vit comme si la ménopause n’existait pas.
Notre pouvoir vient également de notre capacité à prioriser notre santé
L’importance de s’occuper de soi avant tout
Les femmes ont l’habitude d’arranger les gens. Après tout, une relation sexuelle avec un homme, c’est avoir un pénis EN nous et une grossesse c’est partager son corps avec un autre pendant 9 mois. L’allaitement aussi c’est donner le produit de notre corps pour nourrir un enfant.
C’est pourquoi on fait souvent passer les autres avant nous. La ménopause c’est le début d’un nouveau chapitre ou le troisième trimestre de la vie.
La santé de la femme ménopausée
Que signifie être en bonne santé pour une femme ménopausée ? Que signifie être en bonne santé pour une femme ? On entend toujours parler du poids et on a l’impression que c’est le seul truc qui compte. Mais en vérité, être mince n’a rien à voir avec être en bonne santé.
On passe trop de temps à être mécontente de notre physique et pas assez à s’occuper de notre santé.
A la Maison Blanche, je m’organisais des week-end boot camp avec mes amies. Trois journées pour faire du sport (dont du cardio), manger sain, faire de la méditation, se faire masser et le soir pour se plaindre de cette journée de sport. C’était ce que j’avais trouvé qui fonctionnait pour moi. Je trouve que les hommes sont plus individuels en ce qui concerne le sport, mais que les femmes ont plus besoin de collaboration.
La conclusion de Michelle J’espère que toutes les femmes trouvent leur propre façon d’avoir une routine et hygiène de vie. J’espère que toutes les femmes arrivent à poser ces questions difficiles et à avoir ces conversations (parfois difficiles) que ça soit avec le médecin, les amis, les enfants, les proches. Car la seule façon de gérer la confusion ou l’incertitude, c’est de parler et de s’informer.
La publication a un commentaire
ivs1qb