Témoignage « Ma ménopause a été ma muse »

témoignage ménopause c'est ma muse

Quand avez-vous, pour la première fois, soupçonné que vous étiez en périménopause / ménopause et pourquoi ?
A 36 ans, à la lecture de bilan sanguin, on m’a indiqué que j’étais déjà en périménopause. Je n’avais pas d’enfant et on m’avait dit que je ne pourrais pas en avoir.
J’avais eu plusieurs rendez-vous avec deux gynécologues et un endocrinologue.

Avez-vous pris rendez-vous avec votre médecin traitant ou votre gynécologue ?
Ça a été le début d’une réflexion sur mon désir d’enfant. Après réflexion, je voulais un enfant.
Je suis très nature donc je suis allée voir un énergéticien qui m’a dit que tout était réversible. J’ai fait deux soins énergétiques, je suis tombée enceinte et j’ai eu mon petit garçon. 

Après je ne m’en suis pas occupée pendant longtemps car j’avais des règles régulières. Je m’en suis à nouveau inquiétée vers 46 ans car j’avais des règles hémorragiques et des cycles très courts.
J’ai fait un IRM et on m’a découvert tumeur (ou fibrome) sur l’utérus. Les médecins m’ont proposé d’enlever l’utérus. J’ai refusé l’hystérectomie mais en échange j’ai dû faire pendant longtemps un IRM tous les trois mois pour vérifier que cela n’évoluait pas.

J’ai été choquée par la facilité des médecins à proposer d’enlever l’utérus, par la façon dont ils en parlent une fois qu’il n’y a plus de désir d’enfant.

Que connaissiez-vous de la ménopause ?
Je ne savais rien de la ménopause si ce n’est que c’était l’arrêt des règles. Je ne connaissais pas la périménopause.
J’avais juste le souvenir d’une période où ma mère était insupportable.

Quels ont été vos symptômes de périménopause ?
J’ai eu des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, des douleurs articulaires, des infections urinaires

Quelle aide, quels conseils, quel traitement avez-vous eu de votre médecin ?
Je n’ai eu aucune proposition d’accompagnement ni pour m’aider à faire un enfant, ni pour soulager des symptômes. Je n’ai pas eu de proposition de soutien psychologique.

Et je n’ai pas eu non plus de discussion autour de la prise d’un traitement hormonal de la ménopause alors que j’étais en ménopause précoce.

Avez-vous trouvé des solutions personnelles pour gérer au mieux vos symptômes ?
J’ai vu un énergéticien pour mon désir d’enfant.
Quand j’ai commencé à avoir des symptômes, j’ai vu un homéopathe pour les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes.
Pour les bouffées de chaleur et infections urinaire j’ai arrêté l’alcool (et surtout pas le vin blanc, le champagne) et je prends maintenant de la bière blanche avec une rondelle de citron.

A posteriori, pensez-vous avoir été suffisamment informée en amont pour gérer au mieux cette période de votre vie ?
Non pas du tout

Pensez-vous que vos symptômes ont interféré avec :
– votre travail ?
 non car je travaille seule
– votre couple ? peut-être que ma mauvaise humeur a pu avoir un impact négatif sur mon couple
– votre vie sociale ? 
– vos relations avec les autres ? 

Avez-vous eu des périodes dépressives ? Si oui, comment avez-vous géré ?
J’ai fait un burn out avec la pression de l’entourage. J’ai eu l’impression que c’était un moment dans la vie où il faut se dépêcher de faire ce qui n’a pas été fait. C’est le moment du bilan. On est plus jeune mais pas tout à fait vieille. J’ai relancé mes projets : faire un livre, faire un album… et je le réalise. La ménopause a été un tremplin pour moi, c’était ma muse…je n’ai plus peur de montrer qui je suis.

Avez-vous échangé avec vos ami(e)s / proches sur vos problèmes liés à la ménopause ?
Oui, j’ai beaucoup d’ami.e.s avec qui je parle librement de tout. Les femmes doivent parler de tout entre elle, cela évitera bien des abus de la part des hommes et la part des médecins.

Avez-vous des astuces et conseils pour les femmes qui vont entrer en phase de ménopause ?
C’est une période où on a besoin de tranquillité. Il faut se retrouver, s’occuper de soi-même, se faire des retraites, parler entre femmes, se reconnecter à la nature…

Où en êtes-vous aujourd’hui par rapport à la périménopause ?
C’est une étape où le corps provoque l’esprit. C’est un trésor la ménopause. Plus mon corps me parle, plus j’ai de choses à changer. Peut-être que ces femmes qui ont 0 symptômes ont vécus leur vie comme elles devaient la vivre.
Il ne faut pas fuir le message du corps et au contraire, en profiter pour faire les changements nécessaires. Se demander quels sont nos désirs profonds.
Malheureusement, c’est souvent la souffrance qui nous fait avancer. C’est pour cela que je dis que ma ménopause est ma muse.

Autre remarque ?
Les grossesses tardives c’est une connerie, parce qu’on se retrouve tous les deux avec un boom hormonal : un petit ou un ado en même temps que la ménopause. Ça aide à s’oublier : comment se concentrer sur soi quand on doit se concentrer sur son enfant.

Pour moi, une ménopause réussie, c’est le passage de transition entre la femme qui a fait ce qu’on attendait d’elle et la femme qui va faire ce qu’elle attend de sa vie.
Il faut changer l’image de la ménopause, c’est presque un gros, c’est un truc de vieille… ce n’est pas possible. Moi ma ménopause, c’est ma muse.

Merci Kara pour ce témoignage et n’hésitez pas à aller écouter son titre « On ne voit pas le temps qui passe« 

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Cet article a 3 commentaires

  1. Edith

    Merci beaucoup pour ce témoignage qui me redonne force et envie !!!! Ca fait un bien fou !!!!

  2. Lesastuces

    La ménopause est un passage parfois difficile, mais il faut réussir à le surmonter

  3. Oxygen

    Bonjour
    Je suis impressionnée par le positivisme de Kara
    C’est vraiment la manière de trouver les bons moyens de sauvetage en pleine tempête
    Bravo pour vos conseils et votre témoignage très utile

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