En Angleterre, la National Health Society (NHS) ou équivalent de la sécurité sociale fait payer la prescription de traitement sauf dans certains cas (par exemple la contraception, maladie de longue durée, problème de thyroïde, diabète…). Le coût est d’environ 10 euros par prescription.
Dans ce scénario, les femmes doivent payer pour la prescription de leur traitement hormonal de la ménopause. Parfois même si plusieurs hormones sont prescrites (jusqu’à trois avec œstrogène, progestérone et testostérone), les frais doivent être payé autant de fois que de prescription. Ce coût est maintenant considéré comme une nouvelle « taxe rose » et un obstacle supplémentaire à la santé des femmes à la périménopause et ménopause.
La députée travailliste Carolyn Harris propose une loi pour la suppression des frais de prescription pour le traitement hormonal de la ménopause, comme c’est déjà le cas en Ecosse et au Pays de Galle. Le projet de loi allant plus loin que cela et veut inclure l’éducation sur la ménopause en médecine mais aussi l’intégration de la gestion de la ménopause au travail.
Pour rappel, la ménopause cause de nombreux symptômes : les classiques bouffées de chaleur et sautes d’humeur, mais aussi douleurs articulaires, dépression, perte de libido… Les impacts long termes sur la santé sont également souvent sous-estimé : le syndrome genito urinaire de la ménopause (SGUM) qui arrive parfois tardivement ou les maladies cardiaques, l’ostéoporose et les problèmes cognitifs.
Ainsi la ménopause peut impacter tous les aspects de la vie d’une femme : santé physique, santé mentale, vie de couple, vie sociale et vie professionnelle. Pour les femmes qui peuvent et veulent prendre un traitement hormonal de la ménopause, celui-ci peut grandement améliorer leur vie.
A ce titre, la connaissance de la ménopause par les femmes et par les soignants ainsi qu’un accès plus facile aux soins est un enjeu de santé public et donc passe par la mise en place d’une loi !